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Nous n'avons jamais eu de nouvelles de Jacqueline Campinchi. Jamais ! En revanche nous avons retrouvé Lucien Enderlène. Il vit avec sa femme en Ile de France et il a continué à pratiquer longtemps son métier de maître nageur, l’été, sur la plage de Cannes la Bocca. En 2010, il a 79 ans.

La tour, la tour près de la piscine. Nous y montions avec les copines. Ces photos nous sont envoyées par Pierre Salviani avec qui j’ai travaillé au centre Lung en 1957.

J'ai sous les yeux une vieille coupure du journal "La Dépêche Quotidienne",qui date de 1955. La rubrique Natation et une photo qui nous montre des petites filles costumées en robe de raphia. Sous la photo, l'explication : " Dans le cadre enchanteur des piscines du centre Frédéric-Lung, les jeunes dansent le ballet hawaïen en costume ad hoc."
Les petites filles avaient donc dansé sur un air hawaïen, mais il avait fallu aussi un numéro masculin. Le spectacle avait été assuré par les moniteurs.

Nous avions revêtu un tricot marin, nous étions coiffés d'un gibus et nous agitions en suivant la musique un parapluie. La chanson : " La Saint-Médard ", grand succès des Frères Jacques.

" A la Saint-Médard, mon Dieu qu'il a plu,
Au coin du boul'vard et de la p'tite rue,
A la Saint-Médard, mon Dieu qu'il a plu,
Y'aurait pas eu d'bar, on était foutus. "

Et le divertissement s'était, bien sûr, terminé par un gros plongeon des animateurs. Les enfants avaient apprécié, avaient battu des mains.

Avant de plonger dans la piscine, les enfants devaient, bon gré mal gré, passer sous la douche, une douche qui les terrorisait, et qu'ils appelaient : « la douche mitrailleuse ».
Le responsable de la piscine s'appelait monsieur Gomo. Sur un plan physique, il n'était pas très grand, brûlé par le soleil, et possédait une voix de stentor.

Je pensais que monsieur Gomo avait une voix de stentor. J' avais oublié qu' il utilisait un porte-voix.

Du guerrier grec de l'Iliade il n'avait que la voix, une voix bien pratique pour se faire entendre en plein air par les enfants. La leçon de natation était souvent la même, une leçon efficace : " Talons aux fesses, jambes écartées, serrez. Talons aux fesses, jambes écartées, serrez. " Exercices sur les gradins et puis dans l'eau.

 

Nous suivions les enfants avec une grande perche et ils apprenaient vite. Un été à la Croix-Rouge et ils savaient assez bien nager. Les enfants vont plonger devant les parents un jour de fête de fin de mois.

Marc Boronad qui pratiquait les 100 mètres papillon

Non, je ne garde pas un très bon souvenir de monsieur Gomo.
Il était autoritaire, cassant, et était persuadé de tout savoir dans le domaine de la natation. Il ne voyait pas l'évolution, restait campé sur ses acquis d'autrefois, avait toujours raison. Et puis, dans sa manière de parler, il usait d'un ton qui gâchait tout. Je baissais la tête, ne répondais pas, j'étais trop jeune.

 Sa femme, en revanche, malgré sa voix un peu rauque, était avenante.Elle pratiquait le 100-mètres papillon et me faisait travailler. L'année 1956 en Algérie, c'était le début du dauphin.
Le jour de la fête, madame Gomo et trois coéquipières ont battu, devant les moniteurs et les parents qui étaient venus applaudir leurs enfants, le record d'Alger du 4 fois 100-mètres 4 nages. Elle est restée modeste lorsque je suis allé la féliciter.

Le personnel de la piscine était réduit :

1 ) Monsieur Gomo, le chef.

2 ) Lucien Enderlène, professeur d'éducation physique, qui travaillait les mois d'été sur les bords du bassin. Les filles disaient qu'il avait un splendide sourire. Il est là, sur la photo, allongé au premier rang, à gauche.

3 ) Mamèche, un Français musulman dont la famille fréquentait madame Auriacombe. Comment imaginer qu'il soit resté sous les plis du drapeau vert et blanc ? Ah, non, pas lui ! Sur la photo, tout à fait à droite, premier rang.

4 ) Marc faisait travailler les enfants le matin et surveillait le grand bassin l'après-midi. Et des kilomètres de brasse papillon. De l'endurance. Et toujours loin du record d'Alger.

5 ) La fille des vestiaires dont j'ai oublié le nom. Pourtant je la revois grande et belle. Elle adorait " La Cumparsita " et fréquentait le champion d'Alger d'escrime, du RUA, qui s'appelait Christian Doriola.

6 ) Il faut signaler que Jacqueline Campinchi, qui habitait le Clos-Salembier, venait nous voir presque tous les jours. Elle s'entraînait avec nous, donnait des conseils. Dans la catégorie des minimes, elle était sûrement la meilleure nageuse de la ville avec Nicole Lorion du RUA.

C'est le 24 avril 1955 que la saison officielle était ouverte. Dès le samedi 08 mai 1955, Nicole battait le record d'Alger des 200 mètres brasse (juniors) en 3' 29'' 8/100 ; elle détenait le record de l'Afrique du Nord des 50 mètres brasse (minimes) depuis le jeudi 03 juin 1954.

Jacqueline Campinchi quant à elle,  défendit les couleurs des Groupes Laïques, fut internationale (cinq sélections) et réussit avec ses coéquipières à battre le record de France du 4 fois cent mètres nage libre en 1960.

Les animateurs à la piscine. Lucien Enderlène à gauche et Zizi à droite. Et au milieu, dans une chaise longue, un bras en l'air, Miriem Choukri, musulmane aussi. Nous avions longtemps correspondu, elle et moi. Es-tu restée, Myriem, en Algérie algérienne ou bien nous as-tu rejoints ? Pardon, mais je ne peux pas t'imaginer là-bas.

Cet été 1959, à la piscine de la Croix-Rouge, la Présidente Melle Lung recevait le Haut Commissaire Maurice Herzog accompagné du directeur Sigala. Non, je n'ai pas assisté à cette visite. A cette époque, j'étais en Grande Kabylie, sur le col de l'Akfadou, vêtu d'un treillis.

Raymond Cisnal, ancien moniteur, nous a envoyé sa carte d’entrée à la piscine avec la mention « strictement personnelle ».
Mois après mois, notre site s’enrichit. C’est une navigation lente. Des messages d’amitié tombent tous les jours, et des visiteurs nous entraînent vers les heures ensoleillées de leur jeunesse.
Des témoignages et des encouragements. Merci.

Jean Soria a été moniteur et chef de groupe en 1959-1960-1961.

   

 

 

Réunion des parents en fin de mois, la fête et le passage des différents brevets, une photo des moniteurs sur les gradins de la piscine, parmi une série qui nous est adressée par Christian Hugon.

 

 

 

 

 

 

C’était un jour de fête au bar de la piscine, un dimanche. Complet veston, cravate ou petit nœud pour les garçons smart et les filles en robes légères, les veinardes. Je ne pose pas sur cette photo, envoyée aussi par Christian mais je reconnais des visages. En partant de la gauche, la troisième Marie, la cinquième, Danielle, la huitième Thérèse, le neuvième, Zizi. Debout au fond, en blanc, Raymond le plongeur.

A droite, accroupie, Renée. J’ai oublié (et Christian aussi), les autres noms. Pardonnez-nous, les autres. Regardez les visages. Nous étions parfaitement heureux et nous avions vingt ans.

Raymond est le fils du jardinier Gaétan Mazzola. Jean-François Calafat et Raymond. La tenue de Raymond est celle du numéro masculin Gibus et tricot marin mentionnée un peu plus haut. Nous avions joué sur l'air de: « A la Saint-Médard, mon Dieu qu'il a plu... »

Je m'entraînais avec ces garçons du Red Star, à la Croix-Rouge ou, l'hiver, aux Groupes Laïques. Une faveur que me faisait Lucien Enderlène. Je payais une cotisation mais mon club, c'était le R.U.A. Je reconnais à gauche, Alain Toulouse et Raymond. Les autres ? Pardon, j'ai oublié.

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